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ÉRIC EDELMANN OLIVIER HUMBERT
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Introduction d'Arnaud Desjardins
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LA TABLE RONDE
Collection « Les Chemins de la Sagesse » dirigée par Véronique Loiseleur
Swâmi Prajnânpad et les lyings
Swâmi Pra;·nânpad et les lyings par
ÉRIC EDELMANN OLIVIER HUMBERT Dr CHRISTOPHE MASSIN Introduction d'Arnaud Desjardins
La Table Ronde 7, rue Corneille, Paris 6e
© Éditions de La Table Ronde, Paris, 2000. ISBN: 2-7103-0975-0.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
9
Arnaud Desjardins LE POINT DE VUE DU PHILOSOPHE
23
Éric Ede/mann LE POINT DE VUE DU PSYCHOTHÉRAPEUTE
87
Olivier Humbert LE POINT DE VUE DU PSYCHIATRE
135
Dr Christophe Massin CONCLUSION
227
INTRODUCTION ARNAUD DESJARDINS
Introduit en France il y a quelque vingt-cinq ans, le mot anglais lying s'est peu à peu répandu sinon dans le grand public, du moins dans un certain public concerné soit par les préoccupations spirituelles soit par les différentes méthodes de psychothérapie. s'agit d'une pratique particulière, mais en vérité très simple, intégrée dans son enseignement par un maître hindou traditionnel et non pas d'une innovation destinée à se répandre largement comme ce fut le cas par exemple de la méditation transcendantale de Maharishi Mahesh Yogi. Swâmi Prajnânpad, par sa naissance Yogeshvar Chattopodhyaya, était un brahmane bengali qui avait reçu une double formation, vedantique classique et scientifique moderne. Après avoir enseigné les mathématiques et la physique au Kashi Vidyapith, un collège hindou de Bénarès, Yogeshvar Chattopadhyaya, devenu Swâmi Prajnânpad à la mort de son propre gourou Nirâlamba Swâmi, s'était installé dans le petit ashram de celuici à Channa près de Burdwan au Bengale. À Swâmi Prajnânpad, Daniel Roumanoff a consacré une thèse universitaire sous la direction de l'indianiste Michel Hulin (révisée et publiée sous le titre Svâmi Prajnânpad, La Table Ronde), lequel a bien voulu préfacer un tome de la traduction française des lettres du Swâmi à ses élèves indiens ou français (La Vérité du bonheur, Éd. l'Originel). Swâmi Prajnânpad, Swâmiji
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SWÂMI PRAJNÂNPAD ET LES LYINGS
pour ses familiers, a également suscité l'intérêt du philosophe André Comte-Sponville qui, après avoir préfacé un autre tome des lettres en question (Les Yeux ouverts, Éd. l'Originel), a écrit lui-même un petit ouvrage sur ce sage qu'il admire, même sans l'avoir personnellement rencontré (De l'autre côté du désespoir, Éd. l'Originel). Swâmi Prajnânpad n'a jamais eu un très grand nombre de disciples mais un Français, Daniel Roumanoff, l'a rencontré en 1959 et a peu à peu introduit auprès de lui quelques amis. J'ai moi-même séjourné pour la première fois auprès de Swâmiji à l'ashram Channa au printemps de 1965. C'était à la fois un aboutissement et un nouveau départ. L'aboutissement de seize années de recherche qui avaient commencé en 1949 avec les « Groupes Gurdjieff» animés, juste après la mort de M. Gudjiefflui-même, par quelquesuns de ses plus proches disciples. Pendant dix ans, ma première épouse Denise Desjardins et moi-même avons assidûment suivi cet enseignement pour lequel j'exprime au passage une dette de gratitude sincère. J'ai appris pendant ces années beaucoup de vérités précieuses concernant la présence à soi-même, la connaissance de soi, la possibilité d'introduire une conscience nouvelle dans la mécanicité des jeux d'actions et de réactions de nos différentes fonctions. Et je n'ai rien vu dans ces Groupes de