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Weatherhill Inc., 1979. — 127 p.
<strong>«Сумо: от ритуала к спорту» [на французском языке].Introduction. Histoire, rites, traditions. Origins. Popularization. Les débuts du sumo professionnel. Le sport national du Japon. Le Sumo aujourd'hui. Lutteurs et heya. Organisation et tournois. Heya. La liste des yokozuna.
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From Rite to Sport
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Introduction Au printemps 1854, le commodore Matthew C. Perry de la Marine des Etats-Unis parvint à signer un traité de commerce et d’amitié avec le shogunat du Japon, entrouvrant ainsi une porte sur un pays exotique jusque là demeuré résolument fermé au monde occidental, depuis deux siècles et demi d’isolement volontaire. Après la signature des concessions, un échange mutuel et raffiné de cadeaux eut lieu : la maison du traité dans le port de Yokohama fut emplie de délicates pièces de mobilier laqué, de soies et de riches broderies, de porcelaines, d’éventails et de boîtes à pipes. L’interprète japonais traduisit la longue liste des cadeaux en néerlandais, et un membre de l’équipage de Perry se chargea de retranscrire le tout en anglais. Alors que le commodore s’apprêtait à repartir, les officiels japonais lui signalèrent qu’il restait encore un article destiné au Président des Etats-Unis qui n’avait pas encore été présenté, et ils le conduisirent sur la plage, où plusieurs centaines d’immenses sacs de riz étaient entassés, prêts à être chargés à bord des bateaux américains. « Alors que je contemplais ces preuves concrètes de la générosité japonaise », note Francis L. Hawkes, chroniqueur officiel des expéditions de Perry, dans son rapport à destination du Congrès américain, rédigé deux ans plus tard, « l’attention de tout le monde fut soudainement attirée par une masse de corps d’hommes monstrueux, qui déambulaient sur la plage comme une horde d’éléphants. C’était des lutteurs professionnels, qui faisaient partie de la suite des princes, qui les gardaient à leurs côtés pour leur amusement personnel ou pour divertir les foules. Ils devaient être environ vingt-cinq, et étaient d’une stature absolument gigantesque et d’un poids énorme. Leur costume était réduit à sa plus simple expression - une simple bande de tissu passée autour de la taille, rehaussée de franges et portant les armoiries des princes auxquels chacun appartenait – et il montrait leurs gigantesques mensurations boursouflées de graisse et de muscles ». Les princes – appelés daimyo, ou seigneurs provinciaux – qui accompagnent les lutteurs leur font alors déplacer les sacs de soixante kilos de riz à un endroit plus proche du navire en guise de première démonstration de la force des lutteurs. Les officiels japonais proposent alors au commodore et ses suivants de se retirer vers la maison du traité, où ils vont avoir l’occasion de voir les lutteurs exhiber leurs prouesses professionnelles. Les invités constatent alors qu’une aire circulaire d’environ quatre mètres de diamètre vient d’être établie devant l’immeuble, et des divans de teinture rouge déposés à l’attention des plénipotentiaires japonais, de leurs suivants et des Américains. Les orchestres des navires, invités à descendre, agrémenteront le spectacle de quelques morceaux entraînants. Aussitôt que les spectateurs se sont assis sur leurs sièges, les lutteurs à demi-nus entrent tour à tour dans le cercle, et l’ensemble, divisé entre deux parties opposées, se met à piétiner lourdement le sol d’avant en arrière, se regardant l’un l’autre d’un air méchant, mais sans engager aucun combat, leur but étant tout juste de démontrer leurs aptitudes, et de donner aux spectateurs, de fait, l’occasion de comparer leurs mérites respectifs, et de prendre leurs paris. Ils se retirent bien vite derriè