Inconscient, Nature Et Mythologie Chez Schelling

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Marc Richir – « Inconscient, nature et mythologie chez Schelling », Schelling et l'élan du Système de l'idéalisme transcendantal, A. Roux et M. Vetö (coord.), L'Harmattan, Paris, 2001, pp. 177-189. Mis en ligne sur le site www.laphenomenologierichirienne.org www.laphenomenologierichirienne.org Site consacré à la pensée de Marc Richir Marc Richir (1943-) est l’un des principaux représentants actuels de la phénoménologie. Son œuvre, aussi monumentale que complexe, a longtemps été ignorée. Elle commence cependant à être étudiée et discutée, entre autres en France, Belgique, Espagne, Allemagne, ou encore en Roumanie. Nous sommes pour notre part convaincus de l’importance de travailler la pensée de Marc Richir. Aussi, l’objectif de ce site est double : d’une part, mettre progressivement à la disposition du public différents textes de Marc Richir (en particulier ceux qui sont le plus difficilement accessibles aujourd’hui) et sur Marc Richir. D’autre part, récolter et diffuser toutes informations concernant l’actualité de la phénoménologie richirienne : qu’il s’agisse d’interventions publiques de Richir, de nouvelles publications, de séminaires ou colloques, etc. Bien sûr, dans la réalisation de ce projet, toute aide est utile ! Si donc vous avez des informations susceptibles d’intéresser les lecteurs de Richir, ou bien si vous disposez d’une version informatique (un document word ou un scan) d’un texte de Richir, n’hésitez pas à nous le faire savoir (nous nous occupons nous-mêmes de demander les autorisations pour la publication). Pour nous contacter : [email protected] Bonnes lectures ! 1 Marc RICHIR INCONSCIENT, NATURE ET MYTHOLOGIE CHEZ SCHELLING T " 1. L'intuition intellectuelle chez le premier Fichte Pour mieux apprécier le statut du bewusstlos (sans conscience) et de ce qu'il y a de bewusstlos dans l'intuition intellectuelle chez Schelling, plus particulièrement dans la Ré on se E henma er de 1801, nous dégagerons d'abord bn vement le statut de 'm(ùi1iOïi'" intellectuelle chez le ieune, Fichte, eœ'culier dans la Seconde Introduction à la W-L parue e 1797 dans les sécfrons~IIcfùèj Fichte da ection 4, n'est rien d'autre que « le retourner en soi» (das Zurückkehren in sich), et il n'est là que pour le philosophe qui s'adonne au philosopher, non pas dans un concept, qui présuppose l'opposition du Non-Moi, mais dans une simple intuition. Ce Moi n'est donc pas une conscience, et pas du tout une conscience de soi, pour lesquelles le surgissement du Non-Moi est nécessaire; par ce dernier, le Moi est transposé dans la possibilité de la conscience de soi, et dès lors de toute autre conscience, sans que surgisse encore eo ipso pour autant une conscience effective. Autrement dit, le philosophe ne peut intuitionner qu'en soi l'acte du Moi, et pour pouvoir l'intuitionner, il ne peut que l'accomplir, à son gré (willkürlich) et librement. Dès lors, c'est lui-même que le philosophe voit (en tant qu'il philosophe); il intuitionne immédiatement son agir (Handeln), il sait ce qu'il fait parce que c'est lui qui le fait, et en cela. déjà, il comprend son acte de philosopher, ce retournement en soi, comme agir revenant en 1. Nous utiliserons le texte édité par F. Medicus et publié chez Meiner, Hamburg, 1954, Philosophische Bibliothek, Bd. 239, sous le titre Erste und Zweite Einleitung in die Wissenschaftslehre. Nous citerons dans le cours de notre texte par le signe ZE.W-L, suivi de l'indication de page. .C) Schelling Marc RICHIR soi - étant entendu que l'agir n'est pas un être, et l'être pas un agir, et que cet agir se distingue de l'agir en général dont il y